Autrefois, la construction était un secteur réservé aux hommes. Durant la Seconde Guerre Mondiale, des femmes ont brièvement intégré le domaine. Elles avaient remplacé les soldats envoyés au front sur les chantiers. Cependant, ce fut temporaire. Elles ont repris leurs activités habituelles à la fin de la guerre. Ce n’est que dans les années 80 que les programmes d’égalité ont été instaurés. En 1997, la Commission de la Construction au Québec (CCQ) s’est lancé le défi d’intégrer 2 000 femmes dans le secteur jusqu’en 2000. Cet objectif a finalement été atteint qu’en 2011. Depuis, la situation évolue positivement. 

Plus de femmes dans le milieu de la construction 

Depuis 2011, le nombre de femmes actives sur les chantiers au Québec augmente continuellement. Jetons un œil aux chiffres : 

• 2011 : 2 067 femmes répertoriées dans l’industrie de la construction selon la CCQ ; 
• 2020 : 4 843 femmes actives ;
• 2021 : 6 224 femmes actives. Cela représente environ 3,2 % de la main-d’œuvre.

Beaucoup d’entre elles brillent dans ce domaine. C’est par exemple le cas de Magali Côté qui est contremaître cordiste et scaphandrière en Alberta. Elle dirige une équipe de 5 personnes. Les femmes chefs de chantier, architectes ou ingénieures sont aussi de plus en plus nombreuses de nos jours. Et ce, dans le monde entier. 

Compétences des femmes en construction

Les femmes sont tout aussi aptes à réaliser des travaux de construction que les hommes. En plus, leur tendance à faire attention aux moindres détails apporte de nouvelles perspectives dans les projets. Elles peuvent par exemple soumettre des idées plus pratiques concernant la position des fenêtres. Elles donnent de bons conseils sur le revêtement des sols. 

Les femmes sont plus objectives, notamment par rapport aux risques lors des interventions. Cela conduit les chefs de chantier à réévaluer les mesures de sécurité. Enfin, elles ont un talent inné pour résoudre les conflits et faciliter la communication. C’est important pour renforcer l’équipe et améliorer la productivité générale. 

Des préjugés encore présents dans la culture 

Les femmes font souvent l’objet de préjugés sexistes dans le milieu de la construction. Certains de leurs collègues masculins les écartent. Cela les empêche de s’épanouir dans leur métier. Beaucoup d’entreprises du secteur refusent aussi d’embaucher des femmes. Par ailleurs, la plupart des outils sont conçus pour les hommes. Cela complique encore plus leur intégration dans le domaine. 

Les femmes en construction : un avenir prometteur 

L’intégration des femmes dans le milieu de la construction est lente au Québec. Toutefois, la situation évolue dans le bon sens. Les entreprises prennent doucement conscience de la forte valeur ajoutée apportée par la gent féminine. Elles adoptent alors une politique plus inclusive. En plus, il existe aujourd’hui de nombreux programmes de formation pour initier les femmes au métier. 

Aussi, des réseaux de soutien sont disponibles. C’est encourageant et motivant pour celles qui subissent encore la pression et les préjugés de leur entourage. Tout porte à croire que les femmes de la génération future auront une place plus importante en construction.